Mi-novembre, j’étais invitée à un week-end à Saint-Etienne à l’occasion de la réouverture du Musée d’Art Moderne et Contemporain. En effet, ce dernier a été fermé pendant 19 mois pour rénovation.
- Un Week-end à Saint-Etienne, jour 1
- Où dormir lorsqu’on passe un week-end à Saint-Etienne ?
- Un week-end à Saint-Etienne, jour 2
- Se déplacer le temps d’un week-end à Saint-Etienne
Un week-end à Saint-Etienne, jour 1
Le trajet Paris-Saint-Etienne
Pour nous rendre à Saint-Etienne, Sainté pour les intimes, le rendez-vous était donné directement dans le train Gare de Lyon à Paris. C’était donc l’occasion de faire la connaissance de mes camarades de voyage, à savoir Amélie, Doria, Valentin et Alice de l’agence Alambret. D’autres influenceuses nous rejoignaient directement sur place.
Le trajet peut être direct et dure dans ce cas un peu moins de 3h. Pour ceux qui ne situeraient pas Saint-Etienne, c’est à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Lyon (1h en voiture et entre 40 et 55min de train). Malgré une courte nuit pour ma part, nous avons tous bien matché et avons beaucoup parlé dans le train.
L’arrivée était à la gare Saint-Etienne Chateaucreux. Dans le train, on se demandait pourquoi ce nom. Vous aussi, non ? Je vous préviens tout de suite, ne soyez pas déçu : il n’y a aucune histoire de château ici ! Chateau-Creux était à l’origine un hameau de la ville de Saint-Etienne. En 1857, on décide d’y installer une gare car la demande est grandissante autant pour le transport des passagers que pour les marchandises. Le terrain étant instable, quelques années plus tard, la gare est démolie pour être remontée sur 300 vérins hydrauliques réglables, soit le même système utilisé lors de la construction de la Tour Eiffel. Voilà, vous savez tout ou presque ! Et regardez comme cette gare de jolie !
Découverte du MAMC+
Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel Novotel Centre Gare, face à la gare TGV, nous avons pris le tramway pour nous rendre au Musée d’Art Moderne et Contemporain. Comptez environ 30 minutes de trajet.
Le bâtiment est conséquent. Il occupe en effet une surface totale de 6500m². Ouvert en 1987, le MAMC+ dédie 3000m² aux expositions. Ce qui en fait un musée très aéré, dans lequel on circule aisément. C’est très appréciable.
Au tout début, le musée comportait 2390 œuvres. A ce jour, les collections en comportent 23000 ! Les œuvres les plus anciennes datent du XVè siècle et les plus récentes datent de nos jours. Ça fait donc un beau panel d’œuvres à présenter et cela peut donc plaire à tous types de publics.
Comme je vous le disais au début de mon article, le musée a fait peau neuve durant 19 mois. Il fallait en effet désamianter les sols, isoler les espaces et rénover les installations afin d’améliorer le parcours de visite et améliorer les conditions de travail du personnel.
Les expositions
Pour la réouverture, le Musée d’Art Moderne et Contemporain propose 4 expositions. Sur une année, le musée organise 5 à 6 expositions.
Il y a tout d’abord les expositions mettant les collections à l’honneur : Hors Format (jusqu’au 11/08/2025) et Brand New (jusqu’au 09/03/2025). Ces dernières occupent plus de deux tiers du musée et permettent aux visiteurs de découvrir plus de 200 œuvres de 73 artistes dont Frank Stella, Pierre Soulages… nous plongeant dans l’art du XVIIème siècle à nos jours. L’exposition Hors Format tient son nom de la dimension des œuvres dont certaines sont vraiment immenses. C’est, je crois, la partie du musée qui m’a le plus plu de par la diversité des œuvres exposées.
Jusqu’au 16/03/2025, vous pouvez voir 2 autres expositions.
Une mettant à l’honneur le travail photographique de David Meskhi. Ce dernier travaille depuis une vingtaine d’années avec des athlètes et les met en scène. Il joue alors avec la lumière et les lois de la gravité pour faire ses clichés. Cela offre un rendu parfois énigmatique tant on ne sait pas dans quel sens se tient la personne photographiée : est-elle tête en bas ou non ? Le mystère reste parfois entier !
La seconde est dédiée à Anne Bourse. Lauréate de la 11ème édition du Prix des Partenaires du MAMC+ dédié aux arts graphiques, elle a créé de nouvelles œuvres pour cette exposition. Il s’agit de maquettes, de bancs, d’une chambre entre autres. Il y a également des tissages qui font référence à la tradition industrielle de la rubanerie stéphanoise.
Bon à savoir si vous y allez avec des enfants : un petit livret peut vous être remis à l’accueil et se compose de 5 énigmes à résoudre tout au long de la visite !
Tarif du musée : 6,50€
Le restaurant : Grabuge
A l’intérieur du musée, vous avez la possibilité de vous restaurer. En effet, un restaurant étant normalement en centre-ville se délocalise durant quelques mois dans l’enceinte du musée. Nous, il s’agissait de Grabuge qui est présent jusqu’au 19 février. Un autre restaurant prendra la suite à compter de cette date.
L’équipe de Benjamin Guillaume, chef du restaurant, a été adorable avec nous et nous avons vraiment bien mangé. L’accord mets-vins était également très bien. Rien à redire de ce côté-là.
Ne m’en voulez pas mais je n’avais pas noté précisément ce qu’on a mangé. Retenez juste que si vous allez chez Grabuge dans le centre de Saint-Etienne, vous vivrez une bonne expérience culinaire et que l’équipe est conviviale !
L’avantage de cette offre de restauration au musée, c’est que si vous n’allez pas au MAMC régulièrement, vous pourrez découvrir des restaurants différents à chaque fois !
Visite de Saint-Etienne
Après la visite du musée, nous avons repris le tramway afin de découvrir le centre de Saint-Etienne. Le centre-ville se découvre très facilement à pied car la ville n’est finalement pas immense. Ayant un programme avec des horaires bien précis, nous avons fait un tour rapide. Nous sommes passés par la place Jean Jaurès et la cathédrale Saint-Charles, la place de l’Hôtel de Ville, Grand’ Eglise et les Halles Mazerat. Ce lieu m’a vraiment séduite. C’est convivial. Il y a des commerces alimentaires et la possibilité de consommer sur place. Ça m’a rappelé le marché des capucins à Bordeaux où j’avais déjeuné un dimanche midi avec une amie, il y a fort longtemps (en 2016 si je ne me trompe pas). Vous pourrez y acheter des délicieux cookies à la Maison Dussap.
Nous avons fini notre tour par la rue des Martyrs de Vingré, LA rue à ne pas manquer pour passer une soirée entre amis à Sainté !
N’hésitez pas également à faire un tour à l’office de tourisme qui propose une boutique avec des articles locaux, aussi bien des souvenirs que de la food et du vin.
Alors que mes camarades voulaient regagner l’hôtel pour se reposer un peu avant de ressortir le soir, je me suis mise en quête d’un caviste pour ramener du vin de Loire. Mon instinct et la map de mon iPhone m’ont menée chez Cave 23, rue Roger Salengro. J’ai été bien conseillée et ai pu retrouver la même bouteille que ce que nous avions bu chez Grabuge lors du déjeuner, un vin blanc nommé La Petite Vertu. Un régal ! L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Soirée stéphanoise
Après une micro sieste de 10min à l’hôtel (pour ma part, les autres ont eu plus de temps), nous avons repris le chemin du centre-ville dans un froid glacial ! Les tramways ont parfois des longs temps d’attente, il faut le savoir. Nous avons donc pris le parti de prendre une ligne devant nous faire marcher un peu pour rejoindre le restaurant Méliès plutôt qu’attendre dans le froid.
Le restaurant est relié au cinéma du même nom. Pour ceux qui ne le sauraient pas, Georges Méliès fut un des précurseurs du cinéma français avec les frères Lumière.
Nous avons eu des croque-monsieur ainsi que des légumes de saison en entrées. Ensuite, j’avais pris le risotto aux champignons puis en dessert, c’était chou à la crème. Mention spéciale pour ma part pour les entrées qui étaient très bonnes, bien que simples.
Je devais ensuite rejoindre un ami de longue date que je n’avais encore jamais rencontré alors que nous échangeons sur les réseaux depuis 2011. Il ne fallait donc pas manquer cette occasion malgré le fait que je n’avais dormi que 3h la nuit précédente ! Nous avons voulu nous poser dans un bar rue des martyrs vingré mais que de monde et que de bruit, pas idéal pour papoter. Nous sommes donc retournés au Méliès, dans la partie bar cette fois-ci. L’endroit n’a rien d’instagramable. C’est un bar comme on en trouve dans toutes les villes mais nous avons passé un très bon moment et n’avons pas vu le temps passer.
Où dormir lorsqu’on passe un week-end à Saint-Etienne ?
Nous logions au Novotel Saint-Etienne Centre Gare. L’hôtel est situé juste en face de la gare Châteaucreux. L’emplacement est idéal pour un week-end car vous avez la possibilité de laisser vos bagages en consigne. Cela permet de faire vos visites en toute tranquillité.
Les chambres sont spacieuses et bien insonorisées. J’ai dormi comme un bébé même si ma nuit a été un peu trop courte. Le petit déjeuner est varié et propose aussi bien du salé que du sucré. Il y en a pour tous les goûts.
Pour ceux qui aiment les ambiances bulle que l’on peut retrouver dans certains restaurants, le Novotel en a plusieurs sur sa terrasse. Elles sont accessibles jusqu’au 14 mars les mercredis, jeudis et vendredis soirs. Une bonne idée pour passer une soirée entre amis ou en famille à déguster des spécialités savoyardes !
Tarif unique des bulles : 39€/personne. Réservation obligatoire
Un week-end à Saint-Etienne, jour 2
L’œuvre du Corbusier à Firminy
Le dimanche matin, des taxis nous attendaient pour nous rendre à Firminy. Nous avons pris le taxi de Pierre-Jean avec qui le contact est bien passé. Si vous cherchez un taxi pour vous déplacer autour de Saint-Etienne, n’hésitez pas à le contacter via instagram. Si jamais il ne répond pas, vous pouvez contacter la centrale.
Les taxis nous ont donc conduits à Firminy, situé à environ 20min de la gare Chateaucreux.
Le site de Firminy est immense et comprend plusieurs structures à visiter dont l’Unité d’Habitation, l’église Saint-Pierre, la maison de la culture, le stade et la piscine. Par manque de temps, nous n’en avons fait que deux dont je vais vous parler tout de suite.
L’unité d’habitation
L’unité d’habitation Le Corbusier surplombe le quartier de Firminy-Vert. Elle a été construite en 1965 et 1967 et était destinée à accueillir 1500 personnes. A ce jour, environ 1000 personnes y vivent. Malheureusement, peu de temps après avoir posé la première pierre, Le Corbusier décède. C’est alors André Wogenscky qui prendra la suite afin d’achever le chantier.
Du haut de ses 20 étages en tout, elle comprend 32 types de logements différents, soit 414 logements en tout, du studio aux 6 pièces, répartis sur 17 étages (et 7 rues pour les connaisseurs de l’architecture du Corbusier), ainsi qu’une école et un toit terrasse.
Malheureusement, faute d’élèves, l’école de 3000m² qui avait ouvert en 1968 a dû fermer en 1998.
Le bâtiment impressionne par sa taille, 131m de long, 21 de large et 57m de haut. Cependant, grâce à sa structure sur pilotis et ses nombreuses fenêtres, il laisse tellement passer et entrer la lumière qu’on ne se sent pas enfermé. C’est là tout l’art du Corbusier.
L’église Saint-Pierre de Firminy-Vert
Ce n’est qu’en 1970 que les travaux de construction de l’église Saint-Pierre commencent, soit 5 ans après la mort du Corbusier. S’en suivent des périodes d’arrêt, de reprise… jusqu’en 1978 où tout est stoppé faute de financements. L’église a été classée monument historique en 1996 alors que les travaux étaient à l’arrêt depuis près de 20 ans.
En 2004, sous l’égide de José Oubrerie et dans le respect du projet original, les travaux reprennent enfin. L’église de 33m de haut prend sa forme finale en 2006. L’inauguration a lieu le 25 novembre 2006.
Le lieu ne ressemble pas du tout à une église de l’extérieur. L’intérieur est digne d’une église contemporaine et on peut noter là encore l’importance accordée à la lumière de par les ouvertures disséminées dans toute la structure dont une partie représente la constellation d’Orion. Si vous vous y rendez tôt le matin, le soleil vous permettra d’apprécier un magnifique spectacle fait des faisceaux du soleil qui illuminent la nef.
Si vous souhaitez visiter les lieux, n’hésitez pas à visiter cette page !
Déjeuner à Saint-Victor-sur-Loire
Après nos jolies découvertes matinales, nous reprenons la route pour déjeuner dans les gorges de la Loire, à Saint-Victor précisément.
Le Victor surplombe les gorges. La vue depuis les différentes salles et terrasses est tout simplement magnifique quand on aime la nature. Le panorama nous en met plein la vue comme on dit ! Si vous passez un week-end à Saint-Etienne, je ne peux que vous suggérer de vous rendre à Saint-Victor-sur-Loire tant j’ai été charmée par le lieu.
En hiver, vous trouverez des bulles installées sur la terrasse pour manger des bonnes recettes montagnardes. En intérieur, vous pouvez découvrir un menu plus classique.
J’ai adoré le cadre et la déco autant que ce qu’il y avait dans mon assiette ! La carte est renouvelée régulièrement donc je ne sais pas si vous pourrez manger la même chose que nous mais je vous partage quand même le menu.
N’hésitez pas sinon à consulter leur compte insta ici !
Fin du week-end à la cité du design de Saint-Etienne
La cité du design se trouve sur le site d’une ancienne manufacture d’armes. Le lieu est en cours de réhabilitation et il y avait encore de nombreux travaux mi-novembre.
La cité du design est installée sur le site depuis 2009 qui comprendra à terme de nouvelles activités en lien avec la culture, le savoir et l’économie. En effet, il y a et aura des bâtiments dédiés à des expériences culturelles et expositions, d’autres pour des écoles et encore d’autres pour des entreprises créatives (design, architecture, graphisme…). Il y a également de quoi manger sur place et le tramway est à quelques mètres seulement de la cité.
Dans le bâtiment de la cité du design, vous avez évidemment une boutique avec des objets design mais également des expositions.
Une des expositions que nous avons vues est toujours visible jusqu’au 16 mars. Il s’agit du design en voyage. Cette exposition s’attache à montrer différents objets en céramique liés à l’art de la table. Ces objets sont nés de rencontres entre designers internationaux, cultures culinaires et artisans locaux en Italie, en Pologne, au Cambodge, en Suède et en France.
Se déplacer le temps d’un week-end à Saint-Etienne
Si vous prévoyez un week-end en terre stéphanoise, n’hésitez pas à prendre une carte de tramway. Vous pouvez bénéficier de 10 trajets pour 12€ (au lieu de 1,60€ par trajet si vous prenez vos tickets à l’unité).
Un ticket est valable pendant 1h30, correspondances comprises.
Voici un lien où vous retrouverez plus d’informations.
D’autres idées week-end sont à retrouver ici !
